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Une vaste galerie de SaintsDe l'esquisse au vitrail ...Des visages rayonnants...Des visages rayonnants...De la couleur !De la couleur !
Historique

La vue imprenable sur une grande partie du littoral ouest de l’Île et sur l’immensité de l’océan Indien ne laisse pas indifférent.

Alors qu’il gérait, pour le compte de son beau-père, M. de Villèle, l’ensemble des propriétés agricoles de la famille, Sosthène de Chateauvieux visitait régulièrement les plantations des environs des Colimaçons et était fasciné par ce promontoire exceptionnel perché à 500m au dessus des vagues de Saint Leu.
Lorsqu’il eut acheté le terrain et un grand nombre de parcelles alentour (qui finirent par constituer un vaste domaine de 660 Ha qui s’étendait «du battant des lames au sommet des montagnes») il conçut le projet d’y bâtir un temple à la gloire du Seigneur. Il voyait dans le fait de dédier un tel spectacle au service divin, une forme concrète d’action de grâce et un hommage à la splendeur de la Création.

Bâtisseur dans l’âme et n’ayant pas, accessoirement, les ressources pour faire autrement, il s’attacha les services d’un maçon malgache nommé Simieva -à qui il lui fallut d’abord enseigner des rudiments de français- et entrepris lui-même la construction d’une église, inspirée de celles de sa Bourgogne natale, qu’il voulait résolument «différente de celles de ce pays-ci qui ressemblent à des magasins».

La construction durera six années. Si les travaux nécessiteront le support des familles amies et des habitants des environs, aucune contribution ne sera demandée ni à la Colonie, ni à la commune de Saint-Leu.

La première pierre devait être posée par Monseigneur Maupoint, alors évêque de Saint Denis. Retenu en Métropole pour raisons de santé, il encourage Sosthène à poursuivre les travaux. Ce dernier laisse la place d’une “première pierre” dans l’angle Nord en fondation en attendant le retour de l’évêque. Il lui faudra patienter jusqu’au 3 juillet 1865 pour que l’évêque découvre la majesté de l’édifice et pose cette «première pierre» …qui est presque la dernière.

L’église des Colimaçons est officiellement consacrée le 22 juillet 1866: les murs sont en pierre de lave taillée, la voûte en bois sur croisées d’ogives couvre les nefs, le sol est un dallage de marbre rose et blanc des Pyrénées, l’autel de marbre blanc de Carrare est scellé. Le chœur est percé de baies étroites pourvues de vitraux… il ne reste plus qu’à construire le dôme du Sacré Cœur.
En 1875 l’église est entièrement terminée.


En 1928, un cyclone d’une violence exceptionnelle détruit presque tout le bâtiment.
Si le chœur reste quasiment intact, la charpente s’effondre, brise la plupart des dalles de marbre, et pulvérise les vitraux.
Les descendants du marquis de Chateauvieux s’attaquent immédiatement, malgré leurs moyens limités, à sa reconstruction : les pierres d’origine sont répertoriées et réutilisées pour les murs ; la charpente en bois, trop endommagée, est remplacée par une charpente métallique. On passe commande de quelques nouveaux vitraux en Métropole, beaucoup arrivent cassés…

L’année 1930 voit la fin des travaux de reconstruction. L’église du Sacré Cœur est à nouveau consacrée.

Classée monument historique en 1996, l’église demeure sous la responsabilité des descendants du Marquis de Chateauvieux.

Elle fait, depuis 2010, l’objet d’une restauration complète

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