«Du vitrail, je sais faire... mais peindre un Jean-Paul II qui ressemble à Jean-Paul II, c’est une autre affaire!»...
Il est apparu, relativement tôt dans le projet -dès le stade de l’appel d’offre- que, les grands projets de création de vitrail contemporains faisant rarement appel au portrait figuratif, les ateliers n’avaient pas, en interne, les ressources pour répondre à de telles demandes. Ils semblaient plutôt surpris par le projet...
De fait, l’art du vitrail, à l’origine, n’est pas basé sur la ressemblance physique mais sur les attributs iconographiques (on reconnaît St Pierre à sa clef, jamais à son visage).
Pourtant, au XXIème siècle, à l’ère de l’image omniprésente, alors que les Saints les plus récents ont été photographiés -et même filmés- des millions de fois, il n’est plus question de dire : «on reconnaîtra Jean-Paul II ou Mère Teresa quels que soient leurs visages !»
Après deux sessions de formation au Centre International du Vitrail de Chartres, il est convennu avec Pierre-Alain Parot qu’Alban de Chateauvieux réalisera la peinture de l’ensemble des pièces de carnation (visages, mains et pieds). L’atelier lui fait livrer un four et le ballet des pièces de verre commence : l’atelier Parot expédie les pièces de verre vierges à l’atelier de l’artiste, à Marseille. Une fois peintes et cuites, elles repartent vers Dijon pour y être intégrées dans les panneaux de vitrail.
Au total, Alban de Chateauvieux aura dessiné, puis peint sur verre, près d’une centaine de portraits réalistes... et, pour la plupart, souriants !